La pensée est une substance de nature presque fluidique.
Une fois émise, elle existe.
La pensée est immuable.
Elle provoque dans la sphère de l'existence pure
un écho qui résonne dans l'éternité.
Garde-toi donc des cogitations infernales
que tu peux créer et qui se fixeront à toi pour ta damnation.
Le grand OEuvre, Méditation IV, Dissolution, Grillot de Givry
La cervelle humaine est un générateur de rayonnement,
d’où s’irradient des puissances, des potentialités qui,
de corrélations en corrélations,
plongent jusque dans les cycles des temps à venir.
Voilà la clef du mystère de la propriété qu’a le cerveau humain
de projeter et de rendre sensibles, dans le monde visible,
les formes que sa puissance créatrice a générées,
et fait surgir des éléments du monde invisible.
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L’adepte ne crée rien de nouveau, mais il utilise,
il met en œuvre les matériaux
que la nature a amassés autour de lui,
et qui , pendant des éternités,
ont revêtu toutes les formes possibles.
Il n’a qu’à choisir ce qu’il lui faut,
et à donner à sa pensée l’existence objective.
Koot Hoomi Lal Sing
Tous les modes de la pensée ont pour cause Dieu, en tant que chose pensante,
et non en tant qu'il se développe par un autre attribut.
Par conséquent, ce qui détermine l'âme a la pensée, c'est un mode de la pensée, et non un mode de l'étendue ;
en d'autres termes, ce n'est pas le corps.
Spinoza - Ethique
L’univers n’existe que par des facultés créatrices, invisibles ;
les facultés créatrices de l’univers ont une existence nécessaire et indépendante de l’univers,
comme mes facultés visibles existent nécessairement et indépendamment de mes oeuvres matérielles.
Indépendamment des facultés créatrices universelles de la nature sensible,
il existe, encore hors de l’homme, des facultés intellectuelles et pensantes, analogues à son être,
et qui produisent en lui des pensées ;
car les mobiles de sa pensée n’étant pas à lui, il ne peut trouver ces mobiles
que dans une source intelligente qui ait des rapports avec son être ;
sans cela, ces mobiles n’ayant aucune action sur lui,
le germe de sa pensée demeurerait sans réaction et par conséquent sans effet.
Cependant, quoique l’homme soit passif dans ses idées sensibles,
il lui reste toujours le privilège d’examiner les pensées qui lui sont présentées,
de les juger, de les adopter, de les rejeter, d’agir ensuite conformément à son choix
et d’espérer, au moyen d’une marche attentive et suivie,
d’atteindre un jour à la jouissance invariable de la pensée pure :
toute chose qui dérivent naturellement de l’usage de la liberté.
Tableau Naturel des Rapports qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers L.C. de Saint-MARTIN - 1782