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La quête de sens,  de l'essence

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons reuni théorie et pratique :
rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi.

Albert Einstein
 Einstein et Spinoza

Il en va de la science comme de l'homme immergé dans les brumes du positivisme rationnaliste.
Un saut quantique est vital, un paradigme qui englobe cette nouvelle prise de conscience,
que tout se tient dans tout, que tout est irréductible et différent, en même temps que complémentaire.

La boîte de Pandore fut un cadeau empoisonné des dieux.
Dieux nous-mêmes, nous sommes riches du potentiel apte à faire réintégrer
ce fratras de données ingérables dans les "données immédiates de la conscience" (Bergson).

Maintenant, ne nous leurrons pas :
Si notre horizon est obscurci par des apories ingérables, à long terme, science et métaphysique
doivent fusionner dans une entente cordiale sous l'égide de l'esprit.
Sans cela, nous ne pouvons, par exemple, pas expliquer le phénomène "OVNI" qui se joue du temps

(et non pas de nous).

De même, les religions s'installent dans "l'air du temps", sans pour autant réduire à rien celles qui les précédaient.
Il y a une récursivité fractale dans leur apparition dont celle du Bahaïsme méconnu qui eut un précurseur,
à l'instar de Jean le Baptiste. Ce mouvement s'amplifiera quand l'Islam ne la rejetera plus radicalement.
Elle est a plus aboutie des religions exotériques qui insensiblement se rapprochent de la gnose fondatrice universelle.
On ne se trompe guère en disant que le Bahaïsme est à l'Islam, ce que le Christianisme est au Judaïsme
...Ce qui n'exclut pas le retour aux sources, - il est vrai plus ardu car individuel -,
pourvu qu'il ne se réduise pas à une introspection d'anachorète.
Relire et relier est le principe de la Franc-maçonnerie, connaissance ésotérique occidentale.
Plus que "relier", les religions "relisent" sous un éclairage sans cesse enrichi dans la gamme chromatique qui est vibration.
L'univers (marocosme) comme l'homme (microcosme) vibrent.
Expressions et termes comme: "être sur la même longueur d'onde", "s'accorder sur la fréquence d'émission",
"harmoniques", "bande passante", illustrent bien l'enjeu.

le principe anthropique

Ce cube, pour moi, est comme l'univers où tous les possibles sont sans cesse actualisés,
et sans doute une boîte de Pandore à rebours dans laquelle un ordre harmonieux peut se trouver,
en contraste avec le bric-à-brac que les dieux facétieux nous livrèrent.
Il n'est pas la panacée, rien qu'une des nombreuses astuces qui éveille le regard,
celui qui VOIT sans pour autant se risquer à décoder une perception aussi fugace que prégnante.
La première impression n'est-elle pas souvent la meilleure ?
Je n'ai pourtant pu me passer de la calculette (vite oubliée): nul n'est parfait.
Seraient nécessaires de multiples va-et-vient entre les nombres livrés
car comme dans la vie, le sens ne se donne que par fragments.

Si "La femme est l'avenir de l'homme" (Aragon), la modestie de l'intuition féminine n'est-elle pas
l'antidote lumineux à l'arrogance des "Narcisses" de tous poils ?

C'est le bon reflet qu'il faut voir, comme quand le regard se perd dans l'horizon d'un coucher de soleil
et que la vision se brouille dans une quête éperdue.
Mais quête de quoi, au fait ? Justement, ce n'est pas un fait, simplement un autre cadeau conceptuel!
Les concepts hantent les philosophes. Un temps jouissive, leur lecture m'appararut vite redondante et vaine
si on ne la concentre en un point qui serait comme l'ensemble de tous les ensembles, une sorte de cube, quoi !

«En ce point, dit Bergson, est quelque chose de simple, d'infiniment simple, de si extraordinairement simple
que le philosophe n'a jamais réussi à le dire. ..."
en savoir plus

Petite incartade néanmoins car si "le coeur a ses raisons que la raison ignore", celle-ci possède une vie autonome
et peut donner envie d'approfondir : le réel = ?

En effet, il est permis de se poser la stupide question suivante:

Comment et que chercher si on ne sait pas (déjà) quoi trouver ?

"Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé", disait Jésus.

Le mythe de la croissance relègue les autres mythes dans les oubliettes des errances humaines.
Au sens de développement homogénéisateur, cette croissance peut signifier cancer.
D'urgence, les wagons surchargés de l'Occident devraient s'accrocher à l'imperturbable locomotive de l'Orient.
"Se réaliser" est son langage. La différence est irréductible et c’est de cette irréductibilité
que nous devons tirer des forces pour progresser dans notre connaissance des êtres.
Ne pas chercher à niveler mais plutôt vivre les heurts, les jaillissements comme une dynamique inhérente et fondamentale de la vie.
Nous sommes loin de la "pensée unique" !

Le "navetteur"; que j'ai été comme tant d'autres, trimbala comme un boulet cette question lancinante :
Pourquoi perdre sa vie à la gagner ?, apparemment pas plus recevable que celle de Hamlet : Etre ou ne pas être ?

car prise par le mauvais bout de la lorgnette.

Analyse subtile d'une violence qui ne l'est pas moins Idem (RTF)

Le sens éthymologique de "travail" est "instrument de torture", on place les chevaux dans le "travail" pour les ferrer.
Les pages glorieuses qui firent (plus qu'elles ne font, -tiens ?) l'éloge du travail humain, "noblesse de l'homme"
ne peuvent échapper au ridicule que si elles font allusion, plus au moins implicitement à la "création",
seule astuce de (sur)vie décente pour l'animal-dieu plongé dans la matière.
L’homme, plus que jamais à la quête de son essence devrait inhiber sa perception de cette obsédante absurdité, absurde obsession.
Plus loin dans ces pages apparaîtra le "néant", et déjà je sens les coeurs battre et les pupilles, se dilater d'horreur.

Nous devenons ce que sont nos pensées.

Le temps n'est qu'un épiphénomène pour faire advenir la matière, relais vers l'esprit.
Le néant n'est pas l'anéantissement de ce que nous sommes, si ce n'est de notre identité égotique.

Les cadavres nus ne feront plus qu'un
avec l'homme dans le vent et la lune d'ouest
quand leurs os rongés à blanc auront disparu
ils auront des étoiles aux coudes et aux pieds
ils seront fous mais seront sains d'esprit
engloutis par les flots ils émergeront à nouveau
les amants se perdront
mais l'amour restera
et la mort n'aura pas d'empire.


Dylan Thomas  poème cité dans le film Solaris

La divinement riche langue française propose un autre sens à Est : Est, l'orient de l'âme,
quête du Graal, paradis intérieur. Tu es soleil et le soleil se lève toujours à l'Est sur un monde qui cherche l'OùEst.
Mon aphorisme favori, sans doute le plus court du monde, tiré d'une Upanishad est :  "Cela tu Est".
Voilà qui est bien résumé :  une minuscule à "tu".   Le "tu" tue,   mais il reste le "Est".
A l'instar de Dieu, et toute nuance gardée, le sujet et l'objet se confondent en un point sans dimension.
Après avoir jeté une douche froide sur votre bel entrain, puis-je suggérer de (re)visiter Maître Eckhart ? Lien
Cette notion d'identité étant, selon moi, faussée, je suis mal venu d'aborder ma petite personne.
Quelques mots cependant, non pas pour recueillir un sentiment quelconque ou jouer le sage moralisateur
mais pour rappeller que l'être est complexe et qu'il est périlleux de juger autrui sur base de quelques données éparses.
J'ai construit ma maison seul, elle a brûlé deux fois, et je l'ai reconstruite deux fois, sauf la toiture.
Ces deux incendies, bizarrement, je dirais presque que je les trouvais parfaitement "dans l'ordre des choses",
un bête phénomène physique !
Le remède miracle tient dans ces mots : le non-agir. Peut-il s'acquérir ? Sans doute, s'il se développe sur une base innée.
Pardon pour tous ces "je". "Je est un autre", disait Rimbaud.   Sentence que ne désavouerait pas J.P.Sartre,
mais sa version existentialiste résiste-t-elle aux lumières de Kierkegaard ?

Vous pourriez ne pas avoir envie de rater ça : La mauvaise foi selon Sartre

Ce que, faute de mieux, nous nommons "Dieu", plus présisément son énergie, doit avoir une affinité certaine pour l'humour.
Il suffit de se remémorer les tribulations et péripéties dans l'Ancien Testament : irrésistible.
Autres temps, autres mœurs :
« Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent.
  Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » Matthieu 5(38,39).

Donc comme le prisonnier qui est déjà ailleurs et rit sous la torture, sens et réel doivent être relus à l'aune du Verbe.
Lequel Verbe - notamment mais pas exclusivement : Jésus -
ne devrait pas être compris au sens de réalité physique, au sens strict du terme.
Au risque de heurter une "bien-pensance" (oups) religieusement correcte, j'en toucherai deux mots.
Comment peut-on toucher le Verbe ? Comment concilier le couple sacrifice-rachat, au relent de "déjà vu", (la forme )
Esotérismeet le Verbe nu, autosuffisant pas sa seule énergie, (le fond ) ?
A propos d'énergie (mot magique), la construction d'un moteur dit "à énergie libre" accapare la mienne (d'énergie).
"énergie libre" peut s'entendre de deux manières, la pire se traduisant par : "libre du monopole des appétits voraces"
car cette énergie est redécouverte depuis un siècle !
L'identité, partout revendiquée et brandie comme un droit, est un pur poison.
Dans les écoles françaises, obligation maintenant pour les enfants d'apprendre la Marseillaise.
Comment un univers, qui ne peut être qu'actuel, ne serait-il pas en expansion devant une telle ânerie, rivée au passé ?

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?, encore plus inepte que : Qu'y avait-il avant le temps ?
est du même ordre que : Pourquoi les poules traversent-elles la route chaque fois que je passe ?

- Parce que t'es là hé, banane !

C'est d'ailleurs pourquoi les alpinistes gravissent les montagnes : Parce qu'elles sont là !

Cet éternel regard humain ayant traversé les temps, qui cherche malgré et encore sa source,
n’est-il pas le révélateur d’une vérité intérieure encore si peu explorée ?
Tant que nous remettrons au lendemain les recherches sur la nature fondamentale de notre être,
il y aura soif et insatisfaction, incohérence et souffrance.
Les empreintes du mystère de la vie sont là pour nous ramener à des rivages encore vierges.

Les Noces Chymiques, 2ème jour:
A peine étais-je entré dans la forêt qu'il me sembla que le ciel entier et tous les éléments
s'étaient déjà parés pour les noces;...

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