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RIG VEDA
Il n'y avait pas l'être,
il n'y avait pas le non-être en ce temps.
Il n'y avait ni l'espace ni le firmament au-delà.
Quel était le contenu? Où était-ce?
Sous la garde de qui?
Qu'était l'eau profonde, l'eau sans fond?
Ni la mort ni la non-mort n'était en ce temps.
Point de signe distinguant la nuit du jour.
L'Un respirant sans souffle, mu de soi-même,
rien d'autre n'existait par ailleurs.
°°°
A l'origine,
les ténèbres couvraient les ténèbres.
Tout ce qu'on voit n'était qu'onde indistincte.
Enfermé dans le vide, le devenant, l'Un
prit alors naissance par le pouvoir de la chaleur.
D'abord se développa le désir
qui fut le premier germe de la pensée.
Cherchant avec réflexion en leurs âmes,
les sages trouvèrent dans le non-être,
le lien de l'Etre.
Leur cordeau était tendu en diagonale.
Quel était le dessus, quel était le dessous?
Il y eu des porteurs de semences,
il y eu des vertus.
En bas était l'instinct, en haut, le don.
Qui sait? En vérité qui pourrait l'annoncer ici,
d'où est issue, d'où vient cette création?
Les dieux sont en-decà de cet acte créateur.
Qui sait d'où il émane?
Cela
tu
Tables d'Emeraude, Tablette IX :
Est
"Il y a très longtemps
je fus projeté hors de mon corps
et j'ai voyagé librement
dans l'immensité de l'éther
pour encercler les angles
qui maintiennent l'homme dans sa prison.
Oui, ce sont ses croyances,
ses petits dogmes, ses rigidités
qui sont autant d'angles et de point de vue
qui le maintiennent prisonnier
alors que moi je circule librement
en tournant librement
autour des idées et des concepts."
Cela
tu
Est
Cela
tu
Est
Cela
tu
Nous ne pouvons connaître les interactions
des différents niveaux des réalités existentielles
tant que nous ne connaissons pas intimement
la nature de la Réalité première
dont elles sont une émanation."
(Spinoza)
/
Cela
tu
Sortir de l'impasse
F.Hatem
tu
Est
I.Prigogine
/
la vraie pauvreté
L'ascèse
HÀYYÀM, poète persanOmar K du XI siècle :
oui, toi !
Le mystère éternel, ni tu le connais, ni moi.
Cette énigme, ni tu la connais, ni moi.
Quand le rideau se lèvera, tu verras
Que nous ne savions rien, ni toi ni moi.
/
/
Chanson de Jean de la Croix :
Toute science suspendue
tu
Est

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« Le chaos, facteur d'un ordre nouveau », dit I. Prigogine.
Ses « structures dissipatives » montrent qu'une matière différente est possible

Selon Dirac, l'anti-matière est la réalité subjective (inobservable),
alors que les anti-particules, puisqu'observées, sont de la réalité objective.

Si l'on admet de plus qu'une particule
(dont le comportement individuel est toujours imprévisible)
est un tout « organique » doué d'intentionnalité et de conscience,
alors - comme tout organisme - une particule a une valeur symbolique
et affective en soi (et pas seulement contingente, selon l'observateur).

Une particule étant un signifiant, son anti-particule est son anti-signifiant.
Or quand une particule rencontre son anti-particule, il y a annihilation, explosion,
retour à une indifférenciation primitive - qui est une manifestation de l'affectivité.
Quand un signifiant rencontre son anti-signifiant, il y a conflit, émotion, affect.
Les particules remontent le temps dans la « réalité subjective »,
et si on se représente un présent absolu,
on est induit à penser que l'anti-matière n'est pas observable
puisqu'elle va du présent vers le passé ;
mais un trou d'anti-matière l'est puisque son image est pleine  (ou anti-particule).
Elle va alors du futur vers le présent.

La réalité subjective,
c'est selon moi un savoir fondé sur la connaissance de son ignorance.
Plus une tête est vide, plus elle se croit pleine.
   Dans son principe, l'âme est creuse et pleine de l'énergie du vide ou esprit divin.
Dans sa manifestation terrestre, elle est pleine de l'ego.
C'est pour ça qu'un temps inversé associé à des informations est un temps absurde
(pensons à un film qu'on projette à l'envers).
Si l'on pouvait par exemple voir de l'antimatière mouvante se rapprocher de nous,
notre jugement sémantique, notre interprétation de ce mouvement
seraient totalement erronés puisque l'antimatière, remontant le temps,
s'éloignerait de nous.

Les sept sermons aux morts (C.G.Jung):

L'état différencié est l'essence même de la créature,
et c'est pour cela qu'elle différencie elle aussi
car son essence même est différenciation.
C'est pourquoi elle différencie aussi les qualités du Plérôme, qui ne sont pas.
Elle les différencie à partir de son essence.
C'est pour cela que l'homme est contraint de parler des qualités du Plérôme,
qui ne sont pas.
Si nous ne différencions pas, nous sortons des limites de notre essence,
des limites de la Créature,
et nous retombons dans l'état d'indifférenciation qui est l'autre qualité du Plérôme.
Ainsi mourons-nous dans l'exacte mesure où nous ne différencions.
C'est pour cela que la Créature tend naturellement vers l'état de différenciation,
vers le combat contre la dangereuse identité des toutes premières origines.

Nous nous efforçons d'accéder au Bien et au Beau,
mais en même temps nous embrassons le Mal et le Laid,
car dans le Plérôme ils ne font qu'un avec le Bien et le Beau.
Mais si nous restons fidèles à notre essence, à l'état de différenciation,
alors nous nous différencions du Bien et du Beau,
et partant également du Mal et du Laid, et nous ne tombons pas dans le Plérôme,
c'est-à-dire dans le Néant et la dissolution.

Le Néant ou la Plénitude, nous l'appelons le PLÉROME.
En lui le penser et l'être cessent, car l'éternel-infini n'a pas de qualités.
Nul n'est en lui, car qui serait en lui serait distinct du Plérôme et aurait des qualités
qui feraient de lui chose distincte du Plérôme.
Dans le Plérôme il n'y a rien, et il y a tout; il est inutile de réfléchir au Plérôme,
car cela voudrait dire: se dissoudre soi même.
La CRÉATURE n'est pas dans le Plérôme, mais en soi même.
Le Plérôme est le commencement et la fin de la Créature, passe à travers elle,
comme la lumière du soleil pénètre l'air de toutes parts.
Quoique le Plérôme passe à travers elle complètement,
la Créature ne participe pas de lui,
pas plus qu'un corps parfaitement transparent ne devient clair ou sombre
sous l'action de la lumière qui le traverse.
Nous sommes pourtant le Plérôme même,
car nous sommes une partie de l'éternel et de l'infini.
Mais nous ne participons pas du Plérôme, nous en sommes infiniment éloignés,
non pas dans l'espace ou le temps,
mais EN ESSENCE, du fait que nous nous distinguons du Plérôme
dans notre essence même,  en tant que Créature limitée dans le temps et l'espace.

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