Chapitre V
"RELATIVISME" ET PLACE "PRIVILÉGIÉE" DE LA TERRE
"Relativisme"
Une objection qui a été soulevée contre la théorie endosphérique est la suivante:
L'hypothèse de la propagation curviligne de la lumière (théorie du champ) peut être faite,
autrement que par l'observateur terrestre, également par un observateur de toute autre planète, par exemple, à partir de Mars.
Lui aussi pourrait être représenté dans un univers endosphérique, dont la surface concave de Mars
constituerait le plat d'accompagnement.
Il est donc absurde de penser que l'univers cosmocentrique est réel, car sinon ils auraient le droit égal
à être les différents univers observés considérés comme réels et, comme cela, interprétés par les observateurs
des différentes planètes. Il s'agit donc d'abstractions pures, de structures mathématiques pures,
qui ne peuvent pas répondre à notre réalité physique! Jusqu'à présent, c'est l'objection.
Nous observerons tout de suite que l'hypothèse de l'existence d'un habitant sur la surface extérieure convexe de Mars
est faite par analogie avec l'habitant sur la surface terrestre supposée convexe; en d'autres termes,
l'hypothèse que Mars est habitée en implique immédiatement une seconde, qui est l'hypothèse que la surface de Mars
est habitée extérieurement ou intérieurement. La première hypothèse est faite par analogie avec la Terre,
qu'elle soit concave ou convexe; la seconde hypothèse, qu'elle implique, est le double de l'analogie:
Si l'on suppose que la surface de Mars est habitée extérieurement, elle se fait par analogie avec la surface convexe
de la Terre du système classique; Si l'on suppose au contraire que la surface de Mars est habitée intérieurement,
cela se fait par analogie avec la surface concave de la Terre du système cosmocentrique.
L'objection ci-dessus implique donc la circonstance suivante: l'objecteur part de l'affirmation implicite
d'habiter une surface convexe de la Terre, de l'affirmation, c'est-à-dire que le système de l'Univers
est le système traditionnel et il conclut donc que l'hypothèse de la la propagation curviligne de la lumière
est une pure hypothèse à laquelle une loi physique réelle ne peut pas correspondre, même si elle satisfait
une structure mathématique cohérente de l'Univers.
Il en découle qu'une telle hypothèse d'une propagation curviligne de la lumière peut être formulée,
et seulement comme un simple exercice intellectuel, même par un observateur situé sur la surface externe convexe de Mars.
L'objection en question, est donc gâtée par un préjugé, celui selon lequel l'Univers a certainement
la structure traditionnelle: Brièvement, il objecte au supporteur du système cosmocentrique que l'Univers
n'est pas cosmocentrique, mais copernicien.
Ce n'est donc pas une objection réelle, car elle découle de l'affirmation que le vrai système du monde
est le système classique: Pour être une objection réelle, l'argument soulevé doit être indépendant
de tout concept de l'univers, qu'il soit copernicien ou cosmocentrique, de manière à montrer qu'une argumentation
par elle-même porte à affirmer la validité de l'un ou de l'autre des deux systèmes. Au lieu de cela,
on prétend procéder exactement dans le sens opposé: En fait, cette objection conduit à une convalidation
de l'un des deux systèmes, mais de l'un des deux systèmes, préjudiciablement déclaré comme le seul réel,
et conduit à l'objection! Suit alors l'admission évidente que l'observateur supposé situé sur une surface terrestre
"certainement" convexe peut se représenter dans un univers endosphérique mais certainement abstrait,
ne correspondant certainement pas au monde réel; c'est la même chose que peut faire l'habitant hypothétique de Mars,
situé par analogie avec la surface de la Terre, sur la surface extérieure de cette planète.
Les deux observateurs, le terrestre et le martien, pourraient faire la même chose et dire: je suis situé avec certitude
sur la surface convexe de mon monde, mais je peux construire des structures abstraites, mathématiquement valables,
certainement pas correspondant à la réalité, bien qu'elles me permettent de configurer dans mon fantasme
un univers hypothétique clos par d'hypothétiques parois concaves de la surface sur laquelle je me tiens.
A l'hypothèse de l'habitabilité de Mars par analogie avec la surface de la Terre peut être associée une autre hypothèse,
qui est celle de l'observateur martien, toujours par analogie avec la surface terrestre, pas déjà sur la surface externe,
convexe, de son globe, mais plutôt sur la surface intérieure concave, lorsque nous commençons à considérer
la théorie endosphérique de l'univers. L'objection posée au départ est gâchée par le fait qu'il y a deux hypothèses
opposées mélangées: l'hypothèse copernicienne et l'hypothèse cosmocentrique.